VIOLENCES
sexistes et sexuelles
La France à la traîne...
80% des femmes disent être victimes de sexisme au travail, 30% de harcèlement sexuel au travail, 10 viols ou tentatives de viol ont lieu chaque jour en France sur un lieu de travail. 70% des victimes disent ne pas en avoir parlé à leur supérieur. Quand elles l’ont fait, 40% d’entre elles estiment que le règlement leur a été défavorable (elles ont été mutées, placardisées, voire licenciées).
À l’occasion du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, la CGT exige « des actes, des moyens et une politique ambitieuse de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans la vie, comme au travail ».
ll est temps que la France s’aligne sur les meilleures législations européennes.
À l’occasion du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, nous exigeons des actes, des moyens et une politique ambitieuse de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans la vie, comme au travail. Depuis plusieurs années, les violences sexistes et sexuelles au travail apparaissent sous une lumière crue : le problème est massif et grave et touche les femmes de toutes professions, du secteur privé comme public et de toutes catégories socioprofessionnelles.
Le 12 avril, la France a ratifié la 190ème Convention de l'Organisation internationale du travail (OIT) contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Une victoire en demi-teinte car le gouvernement français ne l’accompagne pas d’évolutions du droit français. Or, la législation française n’est pas pleinement conforme à la Convention 190 et à la recommandation 206 qui l’accompagne. Nous demandons donc au gouvernement de franchir une nouvelle étape en matière de prévention, d’obligations et de sanctions pour lutter contre ces violences et renforcer la protection des victimes.
Nous estimons que l’Etat français doit aller au bout de ses engagements et que des concertations soient rapidement ouvertes pour intégrer de nouveaux dispositifs dans la loi.
Plus globalement, nous demandons :
Et chez Canon ?
Le Document Unique d’ Evaluation (DUER), répertoriant les différents risques connus chez CANON France pour chaque poste, a été mis à jour ces dernières années et mentionne les violences sexistes et sexuelles telles que le harcèlement. Il mesure les risques sur la santé des salariés victimes et énonce la prise en charge et les mesures de prévention.
L’un des 4 axes de l’accord Egalité Professionnelle 2020-2023, prorogé pour un an, est consacré à la lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes. Ce combat doit s’étendre aux violences conjugales faites aux femmes.
Les témoins de ce type de violence qui viendraient à les dénoncer sont également protégés.
Des référents ont été nommés chez CANON France : 2 élus et 2RH qui sont en principe formés à la prise ne charge des victimes si des cas venaient à se déclarer. La CGT estime que cela est trop peu et a demandé à plusieurs reprises l’augmentation du nombre de ces référents.
Nous demandons à la Direction de sensibiliser et de former l’ensemble des salariés de CANON France sur la prévention des violences sexistes et sexuelles en entreprise afin d’en connaitre les mécanismes, d’apprendre à les détecter, de comprendre comment les éviter, de savoir qui alerter, comment se protéger et porter assistance aux autres.